4800€ pour Megaman X : Comment fonctionne le business du rétrogaming. C’est le titre de l’article publié hier midi sur RAGEMAG. Sous ce titre racoleur censé nous expliquer le fonctionnement du business du rétrogaming, est présentée une enquête journalistique (signée par Cyrielle M. Patar) appuyée sur les connaissances et explications de Damien Duvot (alias Mr Meeea).
En passant par le fameux Boulevard Voltaire et la salle VV de la rue Rossini qui a accueilli deux ventes aux enchères de jeux vidéo ; en sortant de leur contexte quelques explications et en prenant quelques raccourcis, Ragemag publie un mauvais article sur le retrogaming.
Avant de réagir à l’article point par point, je veux dire plusieurs choses.
- J’ai écrit un dossier en une quinzaine d’articles sur ce blog pour expliquer Comment les jeux vidéo sont devenus des objets de collection (le document complet est disponible au format pdf en libre téléchargement)
- Je veux aussi préciser que je ne cautionne pas la flambée des prix des jeux rétro, ni certains agissements de certains vendeurs, ni certaines dérives. J’ai dit sur TousLesBudgets.com (Jeux vidéo : quand les gamers visent le rétro)
Il y a une confusion dans l’esprit des gens : ce n’est pas parce qu’on retrouve une vieille cartouche chez soi que c’est un trésor.
- L’auteure de l’article publié sur RAGEMAG ne doit pas se formaliser si elle lit ce billet, je souhaite simplement réagir aux raccourcis qui sont faits dans son article.
- Idem pour Damien alias MrMeeea (dont j’apprécie beaucoup le travail), j’espère qu’il n’y verra rien de personnel non plus si je reprends beaucoup de ses explications.
Ces points précisés, je vais d’abord expliquer, en quelques paragraphes seulement, pourquoi l’article publié sur RAGEMAG m’a fait bondir réagir. J’entrerai ensuite dans une explication plus détaillée.
Pourquoi j’ai envie de réagir à l’article de RAGEMAG
L’auteure de l’article dénonce un business opaque et suspect : le retrogaming. Elle dénonce des tarifs excessifs et incohérents. Elle mène une fausse enquête (fausse – ou en tout cas mauvaise – car semble-t-il menée dans le but d’arriver aux conclusions souhaitées) afin d’expliquer le fonctionnement du business du retrogaming.
Après tout, c’est vrai que le marché du retrogaming a ses incohérences.
Mais l’article n’explique pas le fonctionnement du business du retrogaming, il reste très au dessus de la surface. Si l’idée est de critiquer des prix insensés et de désigner des responsables, c’est en fait ce genre d’articles qui constitue un très bon engrais pour la hausse des prix du retrogaming.
L’article pose la question : Pourquoi Megaman X s’est-il vendu 4800 € ? Il n’y répond pas ; mais c’est dit : Megaman X, c’est 4800€.
“4800€ un Megaman X : Comment fonctionne le business du rétrogaming”
Le titre de l’article de Ragemag.fr (modifié)
Les premiers mots du titre de l’article prêtent déjà à confusion : “4800€ un Megaman X”, comment va être perçu ce titre par la majorité des lecteurs ?
Ah bon ?! Un Megaman X ça se vend 4800€ ? Mais je l’ai moi !
Sauf que, ce qui n’est pas expliqué dans l’article, c’est que le Megaman X en question – et qui a effectivement été vendu pour cette somme déroutante – est une pièce toute particulière, sous un conditionnement bien spécifique, et qu’on ne trouvera pas en vente, ni sur ebay, ni boulevard Voltaire, ni en brocante.
“Comment fonctionne le business du rétrogaming”
On fait un article racoleur, qui survole le sujet, avec quelques éléments de preuves piochés ça et là dans le but de faire passer le message qu’on a envie.
On ne précise pas que le Megaman X vendu à 4800€ est une pièce de collection bien particulière et n’est pas le Megaman X que tout le monde a chez soi ; et les prix montent.
Voilà – entre autres mécanismes – comment fonctionne le business du retrogaming, et comment cet article critique censé nous expliquer le fonctionnement de ce business devient lui aussi un rouage de l’inflation.
Les dérives dont parle l’article
Je cite l’article :
Cependant, et depuis quelques années maintenant, ce franc succès a parfois tendance à se montrer sous ses jours les plus sombres, alimentant un certain nombre de dérives notamment au niveau des prix de vente exorbitants des jeux estampillés retro.
Un certain nombre de dérives, oui ! Je suis tout à fait d’accord.
En revanche, je n’identifie pas les mêmes que l’auteur. Ces dérives sont illustrées par une capture d’écran du site Drout Live présentant un Super Mario World sous blister rigide vendu 3700€. Certes le prix affole, pourtant, la dérive n’est pas là.
photo : ragemag.fr
Que ce genre de prix de vente ait des conséquences négatives sur le marché (oui je parle de marché et non pas de business) du jeu rétro en terme de hausse de prix, je l’entends bien, encore que ces hausses de prix sont très souvent temporaires, puisque le marché du retrogaming est régulé par les mêmes lois que tout autre marché : le prix est fonction de l’offre et de la demande.
Or pour ce type de pièce (Megaman X ou Super Mario World sous blister rigide) il n’y a tout simplement PAS d’offre, et une forte demande.
L’article enchaîne par une enquête de “terrain“, et là je mets des guillemets parce qu’on part boulevard Voltaire à Paris…
Si les magasins de jeux vidéo du boulevard Voltaire sont assez emblématiques et certes représentatifs des pratiques des boutiques, c’est très loin d’être le “terrain“.
En fait, les magasins de jeux vidéo du boulevard Voltaire, eux, vont sur le “terrain” pour fixer leurs prix d’achat et de vente, à savoir les sites de vente sur Internet.
L’article en parle d’ailleurs en expliquant qu’un des vendeurs fait une offre de rachat après avoir consulté les prix sur PriceMinister et sur ebay. Damien nous explique d’ailleurs assez bien les limites de cette pratique :
Imagine, tu tombes dans ton grenier sur un jeu que personne ne vend car personne n’en a rien à faire. Par exemple Bubba ‘n’ Stix sur Mega Drive, il est introuvable sur Internet pourtant il n’est pas terrible et n’est pas vendu très cher, c’est maximum 20 €. Bref, avant de le vendre tu cherches le jeu sur le net et tu ne le trouves pas, du coup tu vas te dire : « Il doit être rare, donc cher », par conséquent tu vas mettre son prix à 60 €, par exemple. Il ne va pas partir, mais à ce moment-là, tu as une autre personne qui veut vendre Bubba ‘n’ Stix et qui tombe sur le tien à 60 €, il va le mettre dans cette même tranche de prix mais légèrement moins cher. C’est comme ça que ça marche.
Sauf qu’il faut préciser que le second ne se vendra pas non plus ; et il faut éviter le raccourci qui en est conclut :
“Des estimations parfois (souvent) hasardeuses donc, qui ne revoient que rarement leurs prix à la baisse.”
Ceci est faux ! Les jeux vendus trop chers, ne se vendent pas. L’immense majorité des annonces à prix excessifs reste invendue.
Quand les prix ont évolué sur Internet, ils ont évolué à Voltaire. En 2006 déjà, ils affichaient des enchères ebay imprimées sur leurs vitrines pour justifier leurs prix.
Je ne prends pas la défense des magasins de jeux vidéo du boulevard Voltaire, comme le dit Mr Meeea, il y a sans aucun doute une entente entre les différents magasins, et moi-même lorsque j’y vais, je suis dégoûté de voir certains prix.
Mais pas plus dégoûté que sur internet en fait… Et je ne sais pas s’il y a de quoi “rester bouche bée” devant un Secret of Mana en loose à 60 euros ou un A Link to the Past à 45 euros en 2014 dans un magasin à Paris, quand ces mêmes jeux se vendent sur internet entre particuliers entre 25 et 45 euros quand ce n’est pas plus.
Est-il nécessaire de rappeler le montant des charges que payent tout commerce ? (Facile, je sais mais encore une fois je ne cherche pas à prendre leur défense, je dis juste que l’article attaque au mauvais endroit). A mon avis on resterait “bouche bée” devant la marge qu’il reste au magasin sur un A Link to the Past en loose vendu à 45€.
A propos de la vente aux enchères de jeux vidéo à Drouot
L’article de RAGEMAG fait cette confusion dont je parle depuis des années : la confusion entre jeux rétro et jeux de collection, et qui est en grande partie responsable des prix élevés du rétro.
La vente de Millon & Associés propose principalement des pièces d’exception, qu’on trouve très rarement en vente sur ebay (lorsque c’est le cas, c’est d’ailleurs sensiblement aux mêmes prix). Ce sont des pièces qui s’échangent 90% du temps de collectionneurs à collectionneurs.
Le joueur – excusez moi par avance, certains vont hurler – n’a rien à faire là. La plupart des articles ne s’adresse pas à celui qui veut jouer. Et quand certaines pièces proposées chez Millon & Associés s’adressent aux joueurs (il y en a quand même), c’est le plus souvent à des prix bien inférieurs à ceux pratiqués sur le “terrain” (Internet, ou même Voltaire).
Par exemple à la dernière vente, un lot de six jeux Dragon Ball Famicom complets s’est vendu à 60 euros, on est loin, très loin des prix pratiqués ailleurs.
Je cite encore l’article :
Aujourd’hui a lieu pour la seconde fois une vente aux enchères réservée au jeu vidéo, organisée par son unique expert – et donc son seul estimateur – Camille Coste, lui-même collectionneur.
Qu’est-ce qui est sous-entendu par son unique expert et donc seul estimateur ? Que les estimations sont bidons ? L’article remet en cause la qualité de Millon & Associés pour désigner ses experts ?
Ce n’est pas Camille Coste qui s’est auto-proclamé expert, c’est Millon & Associés qui l’a désigné, et il me semble que cette maison de vente ne l’aurait pas fait si elle n’avait pas jugé et reconnu ses compétences et connaissances.
Je trouve dommage de remettre en cause le travail de Camille Coste, qui est un vrai passionné, et surtout une personne qui a des connaissances très pointues dans le domaine des jeux vidéo et de la collection en général. Enfin, c’est sûr que pour donner du crédit à un expert en jeux vidéo, il faut avoir l’esprit ouvert.
Je tiens à souligner le manque de profondeur de cet article, en le citant encore une fois :
Vous transpirez, vous ne vous sentez pas bien ? Serait-ce la mise à prix de The Legend of Zelda : Majora’s Mask Limited Edition Adventure Set à 1 600 € qui vous met dans cet état ?
Encore une fois, il faut présenter les choses telles qu’elles sont. Le Majora’s Mask Limited Edition Adventure Set est un coffret limité à 1000 exemplaires dans le monde Celui vendu chez Millon & Associés était sous blister, jamais ouvert. Combien de Majora’s Mask Limited Edition Adventure Set n’ont pas été ouverts sur les 1000 ? Il reste très peu d’exemplaires scellés (quelques dizaines à peine) dans le monde de ce coffret ; Zelda est une des licences les plus collectionnées ; tous les exemplaires sont abîmés, perdus, ou dans des collections. Vous ne croyez pas qu’en expliquant ces éléments, le prix se justifie mieux ?
Pour ceux qui doutent du professionnalisme et de la légitimité de Camille Coste en tant qu’expert, je les invite à lire ce sujet sur lequel il répond (sur plusieurs pages) à toutes les questions qu’on lui pose et notamment pourquoi certaines enchères débutent au dessus de l’estimation haute. Un travail de recherche, s’il avait été fait, aurait évité ce genre de sarcasmes :
Parce que c’est vous, on débute les enchères à 600 € (estimation faite au préalable entre 300 et 400 €, toujours par la même personne).
Faites la différence entre le jeu et la collection
L’auteure s’offusque qu’une boîte sans jeu puisse être vendue 45 euros, et je la comprends tout à fait !
Mais encore une fois, croyez vous qu’une boîte sans jeu s’adresse à un joueur ? Bien évidemment non. On parle ici de collection. C’est fou, c’est bête, c’est irrationnel, c’est con, c’est débile… OUI. C’est ce qui s’appelle la collection. (Lire La psychologie du collectionneur).
Je ne vais pas m’attarder ici car mon billet est déjà long et il m’en reste encore à dire. En revanche, pour ceux qui veulent approfondir la question, et avoir un autre aperçu du fonctionnement du marché du retrogaming, je vous invite à lire cet article : Le marché de la collection de jeux vidéo.
A propos des explications de Mr Meeea
Damien explique bien certains mécanismes dans l’article, mais l’interprétation qu’en fait l’auteure est dominée par cette recherche de sensationnalisme propre aux journalistes (désolé ce n’est pas méchant mais parfois c’est un peu énervant)
L’article nous propose ensuite “une réflexion sur le marché du jeu rétro dans son entier” présentée sous forme de questions auxquelles répond Damien.
Et là aussi j’ai eu envie de bondir réagir.
Plus loin, on remarque un jeu Nintendo 64 sous blister et sans prix. Damien souligne le fait qu’il s’agit très probablement d’un faux blister : « La technique pour voir les faux blisters, c’est de regarder si le jeu flotte dans le plastique ou non. Les plastiques originaux étaient thermoformés par rapport à la taille des boîtes, ce qui fait que normalement le jeu est quasiment collé au plastique. Si ce n’est pas le cas, c’est que c’est un faux. Il y a eu une profusion de faux blisters sur le net il y a quelque temps. »
Là, je rigole un peu quand même… Non. Il n’y a pas eu profusion de faux blister rigides récemment. Il y a eu quelques cas isolés effectivement, qui ont donné naissance à de nombreux soupçons, même à une parano générale comme on peut encore le constater à travers ces propos. Mais les cas de faux blister rigides sont anecdotiques.
Et concernant l’explication donnée pour reconnaître les faux blister rigides, elle est vraie pour les jeux Super Nintendo, mais pas pour les jeux Nintendo 64 qui ont souvent un léger écart (1mm) entre la face avant de la boîte et le plastique. (Lire La contrefaçon dans les jeux vidéo)
J’attends d’ailleurs que cette bulle éclate, normalement en tant que collectionneur ça ne devrait pas me réjouir, au contraire il faudrait que je sois content qu’il y ait toute cette effervescence, comme ces spéculateurs qui amassent des jeux en espérant les revendre une fortune dans 10 ans. Mais eux justement ils vont se faire avoir, parce que quand la mode sera passée ça ne vaudra plus rien.
Il y a une mode du rétrogaming et des vieux jeux, en revanche on ne peut pas parler de mode pour la collection de jeux vidéo. Un Megaman X sous blister sera toujours coté… Le “ça ne vaudra plus rien“, je n’y crois pas une seconde. Et le “Il faudrait que les gens arrêtent d’acheter à ces prix là“… C’est bien gentil mais bon…
comme ces spéculateurs qui amassent des jeux en espérant les revendre une fortune dans 10 ans. Mais eux justement ils vont se faire avoir, parce que quand la mode sera passée ça ne vaudra plus rien.
Il ne faut pas confondre les collectionneurs et les spéculateurs. Distinction qui n’est faite à aucun moment. (Lire Les différents profils de collectionneurs de jeux vidéo)
Les gens se battent donc pour un morceau de plastique. Ce qui est bête, parce que ce sont des trucs qui ont été édités et vendus dans des quantités astronomiques, c’est un marché industriel.
Confusion encore une fois entre le jeu de collection et le jeu rétro. Un Megaman X a effectivement été produit en quantité industrielle mais combien sont encore dans leur emballage d’origine en parfait état ?
Le problème, c’est que tous ceux qui se sont lancés là-dedans et qui ont acheté une masse de jeu dans les brocantes ou quoi que ce soit, ce sont les mêmes revendeurs qu’on voit tous les matins sur leur stand en brocante avec leurs jeux jaunis par le Soleil que personne ne veut acheter au prix auquel ils les vendent. Le problème c’est qu’un jour ils vont les jeter tous ces jeux-là. Du coup, à cause de gens comme ça, ça va devenir encore plus rare.
Euh? Sans commentaire, non mais sérieux Damien t’avais fumé quoi avant de répondre à la question ? 😉
Encore un truc qui m’a fait réagir bondir : à la fin de l’article, dans la section boîte noire, qualifier “d’analyse très intéressante” la vidéo de Styx and co, alors qu’elle est remplie de propos haineux et d’erreurs, m’a beaucoup surpris.
Conclusion
Le titre de l’article de RAGEMAG a été changé en “Pourquoi Megaman X s’est-il vendu 4800 € ?” ce qui n’est pas mieux : l’article n’expliquait déjà pas le fonctionnement du business du retrogaming, (ce que nous promettait l’ancien titre) mais il ne répond pas à non plus à cette nouvelle question alors que pourtant la réponse tient en un seul petit paragraphe (si, regardez le paragraphe suivant).
Pourquoi Megaman X s’est-il vendu 4800 € : deux personnes voulaient absolument ce Megaman X sous blister rigide et comme il s’agit d’une pièce dont on ne connaît que très peu d’exemplaires en circulation et dont les occasions pour l’acheter sont très rares, ces deux personnes se sont fait monter les enchères. Tout simplement.
Hé bien, merci pour cette remise en place. Etant donné que je vois fleurir les mêmes arguments depuis hier/ avant-hier, j’aimerais être guidée vers le forum ou la discussion que vous avez probablement eue avec d’autres personnes pour réagir directement à la source, je n’ai pas envie de me justifier indéfiniment, une bonne fois pour toutes serait largement suffisant.
Juste une chose, je prendrai le temps de répondre aux autres indignations plus tard/ailleurs : cet article n’est en aucun cas une enquête. Jamais de la vie. Une enquête ne se fait pas en un mois avec une vente aux enchères et une visite à Voltaire suivie d’une interview. Sûrement pas. Le but des articles de RAGEMAG, le plus souvent nous essayons de nous y tenir, est de raconter une histoire (et merci de ne pas déformer mon propos à coup de “histoire” = “conte” = “conneries”, non), et ici je raconte comment je suis tombée des nues en observant ces dernières années une flambées des prix que je juge inquiétante, au prisme d’une vente aux enchères qui a récemment fait l’actualité (parce que j’essaye aussi de coller à l’actualité dès que possible) et d’appuyer mon propos dans l’endroit où l’on m’a fait part des plus grosses dérives : le boulevard Voltaire.
En gros, vous me reprochez de parler de dérives dans un article qui y est consacré. Bien évidemment qu’il y a encore des bonnes affaires à trouver, vous n’êtes pas bêtes, et je ne prends pas mon lecteur pour un abruti non plus : il sait très bien qu’il y a encore des jeux qui valent encore le coup, sinon j’aurais titré “Comment le rétrogaming est mort”. Voilà, j’en ai déjà trop dit, et je sens que je serais à me répéter inlassablement, donc encore une fois, si vous pouviez m’inviter à la discussion commune qui s’est faite autour de l’article pour que je puisse m’en défendre, je vous en serais reconnaissante.
Bonne journée à vous.
Bonjour Ladypatar,
Merci pour ton commentaire.
Je n’ai participé à aucune discussion sur forum ou ailleurs à propos de ton article. J’ai seulement posté ma réaction ici, et je ne l’ai d’ailleurs même pas partagée sur twitter ou ailleurs… Donc tu dois certainement être à la source 😉
Tu n’as pas à te justifier, ton avis, beaucoup l’ont. Cela dit je serais ravi de débattre avec toi si tu le souhaites.
Pardonne moi si j’ai mal utilisé le terme “enquête”, je trouvais que ton article faisait vraiment investigation entre le départ boulevard Voltaire et les questions posées à Mr Meeea.
Je ne te reproche pas de parler de dérives, je reproche à ton article d’avoir mal traité le sujet, de l’avoir traité d’une façon un peu trop sensationnelle, et d’une façon qui à mon sens contribue à amplifier les dérives que tu dénonces et trouves “inquiétantes”. De plus, les dérives ne sont pas forcément là où tu les vois. (Par exemple : les enchères commencent parfois au dessus de l’estimation simplement parce qu’il y a déjà un ordre d’achat supérieur sur le lot.)
Bref, j’ai lu ton article sur Ragemag et je me suis lancé à chaud dans la rédaction de celui-ci ; et je l’ai publié très (trop ?) rapidement. Je dois reconnaître que je m’en veux un peu d’avoir tourné certains paragraphes comme je l’ai fait. Mon article n’est pas cool. Mais le débat sur les ventes de Millon & Associés, la légitimité de Camille Coste en tant qu’expert, les dérives du retrogaming… C’est un débat qui est bien antérieur à ton article, et là par contre c’est vrai que j’ai participé à beaucoup de discussions sur le sujet. On a beau y aller à coup d’arguments, de développements… Le débat n’avance pas. Il n’y a pas de débat, que des reproches, des suspicions, de fausses accusations… Je trouve ça dommage.
Comme je te le disais, il n’y a pas eu de “discussion commune” autour de ton article, mais si tu veux on peut la démarrer ici. 😉
C’est cohérent ton article.
Cohérent et pris avec le minimum de hauteur (dans la mesure du possible, on se refait pas hein? :p)
Je suis d’accord pour dire qu’à partir du moment où on discute collection, y’a pas de débat à avoir.
Tu veux faire du retrogaming pour (re)découvrir d’anciens jeux? Pas de soucis. Il y a l’émulation et c’est gratuit.
Tu veux acheter un jeu neuf sous blister quasi unique? J’appelle pas ça du jeu, mais de la collection. Donc tu assume les prix derrière.
“Le marché a toujours raison” !
[…] tu retiennes de tout ça, c'est que oui, le rétrogaming est devenu cher ! Pour certains même, le rétrogaming est devenu un business ; mais il y aura toujours – TOUJOURS ! – de bonnes […]